Marie Curie dans son laboratoire de la faculté des sciences
Marie, directrice de laboratoire
Le 10 décembre 1911 Marie Curie reçoit le prix Nobel de chimie.
La séparation du radium pur avait été principalement son oeuvre. Sa thèse sur les substances radioactives, soutenue en juin 1903, avait été traduite immédiatement dans plusieurs langues.

Depuis, l’importance du radium dans les recherches et les applications de la radioactivité s’étaient encore accrues. Marie Curie avait amélioré encore ses premières mesures sur le poids atomique du radium, elle avait établi sans contestation possible que le radium était bien un élément chimique et non une association d’un élément connu avec des atomes d’hélium. Elle était parvenue, en collaboration avec André Debierne* à préparer du radium métallique et à en mesurer les constantes physiques.

L’attribution du Prix Nobel intervient dans une période particulièrement tourmentée de la vie de Marie Curie, alors que sa candidature a échoué à l’Académie des Sciences et qu’éclate le scandale de « L’affaire Langevin ».

Le chimiste et académicien suédois Svante Arrhenius lui conseille de renoncer à venir à Stockholm pour recevoir son prix. Elle ira cependant. La conférence qu’elle prononce à Stockholm retrace son œuvre commune avec Pierre Curie, l’importance des avancées récentes dues particulièrement à Rutherford* et souligne son apport personnel.

Le 10 Décembre, elle se rend à Stockholm, accompagnée par sa fille Irène.











Marie Curie dans son laboratoire de la faculté des sciences
© A.C.J.C. Fonds Curie et Joliot-Curie.

La démarche que vous me conseillez m’apparaîtrait comme une erreur grave de ma part. En effet, le prix m’a été décerné pour la découverte du radium et du polonium. J’estime qu’il n’y a aucun rapport entre mon travail scientifique et les faits de vie privée que l’on prétend invoquer contre moi dans des publications de bas étage.
écrit Marie Curie à Svante Arrhenius son collègue, le 22 novembre 1911
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