|
|
Les particules alpha* sont de petits noyaux d’hélium*, capables par leur énergie de pénétrer dans le noyau d’aluminium et de le transformer. On sait depuis peu compter les protons* et les neutrons* dans un noyau. Une particule alpha est composée de 2 protons et 2 neutrons, un noyau d’aluminium de 13 protons et 14 neutrons. Le noyau d’aluminium capture la particule alpha en laissant échapper un neutron, le noyau restant comporte donc 30 nucléons*, dont 15 protons : c’est du phosphore-30. Mais le phosphore-30 est inconnu dans la nature. L’explication de cette absence est simple. Il est instable, et disparaît (il se transforme en silicium) avec une période de 3 minutes en émettant un électron positif comme d’autres éléments naturels disparaissent en émettant un électron* négatif. Chemin faisant, les Joliot-Curie ont mis en évidence un nouveau type de radioactivité bêta, la radioactivité bêta-plus*. Deux semaines plus tard, ils publient les preuves chimiques de la transformation de l’aluminium en phosphore 30 et du bore en azote 13, tous deux radioactifs. Le prix Nobel de chimie est décerné en 1935 à Frédéric Joliot et Irène Joliot–Curie pour « leur synthèse de nouveaux éléments radioactifs ». |
|