Marie Curie dans son bureau à l'Institut du Radium
Marie, directrice de laboratoire
Le laboratoire de la rue Cuvier dont Marie Curie avait repris la direction était tout à fait insuffisant pour faire face au développement considérable des recherches sur la radioactivité. La « bataille pour un laboratoire », qui avait été une obsession dans les dernières années de la vie de Pierre Curie et que Marie avait poursuivie aboutit enfin à une première décision positive en 1909: Un accord entre le Vice-recteur Liard pour l’Université de Paris et le Docteur Roux pour l’Institut Pasteur, prévoit la création en commun d’un Institut du Radium.

L’Institut dont la construction commence fin 1912 sera constitué de deux sections indépendantes : le laboratoire Curie de la Faculté des Sciences consacré aux recherches de physique et de chimie sur la radioactivité, placé sous la direction de Marie Curie et le laboratoire Pasteur consacré aux applications médicales et biologiques, placé sous la direction du Docteur Claudius Regaud*.
La première tranche de bâtiments était tout juste achevée lorsque la guerre éclate. Les seules activités qui se mettent alors progressivement en place sont directement liées à la médecine de guerre. La paix revenue, les recherches démarrent difficilement dans un pays ruiné. En 1921, le succès de la campagne de souscription organisée par une journaliste américaine, Marie Meloney Mattingley*, apporte une aide inespérée.

Au fil des années, l’Institut accueillit de nouveaux chercheurs.
Les années 1930 furent riches en découvertes. Il devint un des principaux laboratoires consacrés dans le monde à la radioactivité. Une des préoccupations de Marie Curie était d’accumuler au laboratoire les plus grandes quantités possibles de certains radioéléments, dont elle considère qu’eux-mêmes ou leurs descendants (tel le polonium) sont la clé de progrès futurs. Des contacts sont établis avec l’Union minière du Haut-Katanga.

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Marie Curie dans son bureau de l'Institut du radium
© A.C.J.C. Fonds Curie et Joliot-Curie.

Je souhaite que la radioactivité, une science née en France, puisse s’y développer. Nous avons besoin pour cela d’un institut pour les recherches sur la radioactivité et ses applications.
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